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Oyakodon Baka
19 mai 2006

deux vies ?

J'ai deux vies parallèles depuis que je vis avec K.
Déjà, ma vie avec K qui dure depuis plus de 2 ans : amoureuse, heureuse, sociale, réelle, cohérente, durable, la vie parfaite.

Et ma vie virtuelle.
Une vie que je menais seul avant de rencontrer K, un peu une vie égoïste.
Virtuelle, parce que passée en grande partie sur le Net dès mes obligations professionnelles remplies et ma vie sociale mise en standby. Une vie que je trouvais confortable et facile, qui a toujours cours aujourd'hui mais comme un compromis, une cohabitation avec ma nouvelle vie sans jamais s'y mêler.
Je me surprends souvent à penser à l'époque de mon ancien appartement avec nostalgie. Mon appartement confortable lui aussi, au coeur de la ville, dont je scrutais les innombrables lumières à travers les grandes fenêtres la nuit tombée, pendant les innombrables heures passées au téléphone. Mon balcon du dernier étage où personne ne pouvait me voir, où j'aimais prendre le petit déjeûner en été, seul ou pas, en regardant les gens partir travailler.
Appartement qui était pourtant synonyme de solitude, mais aussi de ma vie de célibataire, ce qui est une énorme nuance. Ma vie d'étudiant aussi, sans responsabilités, sans attaches, les soirées chez les amis, les week-ends improvisés aux quatre coins de la France, les "blind dates", et toujours le net, mon monde secret qui l'est toujours, et plus que jamais d'ailleurs. Les communautés, les forums, l'IRC, MSN, un univers que j'espérais bien quitter un jour pour une "vie meilleure", mais c'est devenu impossible. Même si beaucoup de personnes virtuelles que j'appréciais ont quitté le net et avec elles, une partie de mon état d'esprit de cette époque. Une ambiance révolue. Peut-être que nos tours sont arrivés, successivement.
Ma vie de célibataire reprend parfois furtivement, quand K travaille de nuit. Je revis un peu cette insouciance d'avant, ces instants passés égoïstement, où je me plais à ressentir cette nostalgie réactualisée. C'est une vie virtuelle, parce qu'elle n'a justement rien de réel. C'est une vie où je pourrais redevenir artiste musicien, tout plaquer et partir vivre à Tokyo.

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